C'est le dernier jour des vacances. On laisse la voiture au point indiqué sur la carte. Le chemin est bien là, bordé d'un mur de pierres sèches, de fleurs sauvages et de vieux oliviers tordus. Il est 16h, le soleil est encore chaud mais il n'est plus brûlant comme il l'était tantôt. La lumière est déjà plus dorée. Vols de papillons et d'abeilles bourdonnantes. Découverte comme un trésor en suivant le chemin de mousses vertes, une fontaine à l'eau glacée. Le bleu du ciel et celui de la robe de Romane, ses épaules pointues et un peu hâlées après quinze jours de baignades, la lumière qui rayonne. L'odeur des mûres, l'odeur de l'été. L'odeur de la mer, avant de l'apercevoir au détour du sentier. Le chemin est en pente douce, les enfants courent presque, d'un buisson de mûres à l'autre. Ils s'arrêtent pour observer un lézard, une colonne de fourmis, un caillou. On aperçoit le village, tout en bas, ses maisons jaunes et roses, son petit port aux barques colorées, la tour de son "château". On approche et on perçoit les détails, le linge aux fenêtres, un chat qui passe par là, une jolie porte. Après le chemin qui n'était qu'à nous, les chants des oiseaux et la mer à perte de vue, on est étonnés de la rumeur du village, un train qui passe, les visiteurs sacs au dos, les
Gelateria aux vitrines alléchantes. Ce sera pour tout à l'heure. On ne s'arrête qu'au bord de l'eau, pour pique-niquer en regardant le soleil qui se couche derrière la montagne et un mince croissant de lune qui se lève sur la mer.
Vernazza, Ligurie (Italie) Août 2010