27 septembre 2010
Programme du jour
Puisque tu es malade, Félix, aujourd'hui j'aurais voulu avoir le temps, tout simplement.
Regarder les ombres, les lumières, les couleurs de l'automne.
Te prendre contre moi et respirer, ensemble, tout doucement.
Te regarder dormir.
Et m'endormir avec toi pour (re)prendre des forces après nos tête-à-tête nocturnes.
Mais je ne l'ai pas fait. Tête baissée, dents serrées, j'ai fait "ce qu'il fallait"... des lessives, du rangement, de l'organisation.
(Tout en veillant sur toi, bien sûr.)
Les grands étaient là, eux aussi, pleins d'enthousiasme et d'exigences, débordant de vie et d'idées pour profiter de leur journée de congé.
Ce soir je suis fatiguée. La maison est en ordre, les placards sont pleins, le linge est plié en jolies piles. Mais je me sens fragile et pas spécialement fière de moi. Un peu vide, pour tout dire.
Alors... prendre un instant pour revoir dans cette journée, ces petits instants de couleur ou de pur bonheur qui m'ont aidée à tenir quand j'avais l'impression d'un course contre la montre dans un grand tunnel gris.
Tes frères et ta soeur, touchés de te voir malade, inventant mille jeux pour te distraire et entendre ton rire... Romane-très-forte. Parmi d'autres. Je ne sais pas lequel de nous était le plus heureux.
Regarder avec Gilles son travail scolaire, premières déclinaisons latines, confection d'un herbier. Sa patience, sa détermination. Sa motivation pour l'école, mieux : pour apprendre, malgré une rentrée qui le malmène un peu.
La sensibilité de Romane à ma détresse au moment où j'ai eu le sentiment que je n'allais pas y arriver. Son élan pour m'aider. L'efficacité de ses petits gestes de six ans pour faire une différence quand j'en avais besoin. Sa finesse pour engager Gilles dans le mouvement. Ma puce. Comme je l'aime aussi, cette petite grande soeur-là...
Et Martin, bien sûr. Son imagination, sa créativité. Le trésor qu'est pour lui une journée de "vacances".
Et les amies, pas trop loin, l'une au téléphone, l'autre qui passe pour un café rapide et une part de crumble pommes-prunes. Et un chouette accueil chez la pédiatre. Et la crèche qui se coupe en quatre pour nous envoyer quelqu'un demain, qui prendra soin de toi pendant que j'irai travailler (une petite journée, hein? je serai pressée de te retrouver...)
Allez, je vais me coucher, petit malade. Guéris vite. J'ai hâte de te retrouver "pour de vrai". :-)
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19 commentaires:
Oh la la on le garderait bien pour toi:(
pfff... Qu'il guérisse vite ce petit trésor !
Courage, tu assures, je suis épatée moi !
dur de tout concilier quand on les sent si fragiles, si fatigués...bon courage...
Je suis toute émue de lire tes mots et je suis certaine que tes enfants sentent cette douceur que tu décris si bien.
Vivement ce soir
Courage Cécile, le bout du tunnel n'est pas loin ;-))
Quelques fois, ça paraît loin Paris-Bruxelles.... Ah ! Si tu étais ma voisine ! Je t'aurais fait toutes tes lessives pour t'avancer !!! (J'adooooore m'occuper du linge...)
A défaut, je t'envoie des milliers de baisers !
Bises,
Alexandra
Bon allez... File moi tes lessives... Gloups ! ;-)
je t'envoie tout plein de courage et de bises
Tes textes sont vraiment beaux...
Je suis toujours émue en lisant tes mots, et je m'y retrouve souvent... même pour le latin et les premières déclinaisons.
je t'embrasse fort super mummy! il a l'air si bien dans ton dos ton papose...no stress! Et moi comme les copines je serais bien venue t'aider avec mon papoose sur le dos ausi t'aider a ranger... avec un the.
kiss, j'espere qu'aujourd'hui felix va mieux.
mais pourquoi tu donnes pas tes lessives à mir!!! voilà une bonne idée!! ;-)))
Ton texte m'évoque le jour un peu gris d'une vraie famille.
Je te souhaite du repos et un morceau de chocolat.
Moi aussi suis toute émue! peu pas te dire que j'aurais pu faire tes lessives ou ranger ton linge! (désolée)mais bises quand même
Guéris vite petit bébé joli.
J'espère que today Felix va mieux et que tes épaules sont moins lourdes... Je t'embrasse
Je suis toute émue de te lire, je suis en larmes, à vrai dire... Comme je te comprends... Depuis l'annonce de cet hypothétique diagnostic, samedi, je me sens fragile, inquiète, un peu vide aussi. Alors, courage, il ira bien vite mieux ton petit bonhomme et je croise les doigts pour le mien... Courage Félix, courage Céc'...
comme je comprends tes mots... ce tunnel, ces jours passés à faire ce qu'il faut faire... j'aime ton énumération des bonnes choses... il y en a toujours finalement, même dans les sales journées!
bonjour
je découvre ton blog
ultra-touchant
authentique
ça fait du bien
perso j'en suis à 3 numéros
et je t'admire d'avoir la volonté de faire ce que tu décris, lorsque ton petit est malade
bravo
souvent, le bonheur d'être maman (de ces individus formidables) va de pair avec ce que tu décris
merci
Sophie
Woo
BE
spotcontrol30@hotmail
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