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26 février 2012

Vosges d'en haut

Les paysages de carte postale. Le bleu éclatant du ciel. Les siestes de Félix dans l'ombre bleue de la neige. Les enfants qui dévalent les pistes, y compris Canari, ma princesse en combi jaune, pour qui c'était la toute première fois... Leurs joues roses, leurs yeux pleins d'étoiles, leur mine rayonnante de conquérants...
C'était la première fois qu'on partait en famille à la neige... mais hier après une dernière journée de ski (ils ont déchaussé à regret les planches à 15h...) et avant de s'écrouler endormis dans la voiture, ils n'avaient à la bouche que "l'année prochaine"...
Que c'était bon ! ... et demain, c'est reparti, à l'école, au boulot... on peine à y croire...
Mille merci à ceux sans l'enthousiasme de qui tout cela serait resté un rêve, 
et à leurs super-bons-plans pour permettre une semaine de ski sans devoir risquer la faillite familiale !
si, si, c'est possible !  
On remet ça quand vous voulez, les amis!
... :-)

6 janvier 2012

La cabane


Entre la route et l'orée du bois, il y a cette petite cabane. C'est après le dernier village, cent mètres plus loin que le terrain de foot, sur la droite, à peu près trois kilomètres avant d'arriver à "la maison" de W.
J'aime qu'elle soit à moitié cachée et se laisse deviner, ses couleurs, son toit moussu, son air un peu romantique. Alors, le dernier jour de 2011, même s'il faisait gris et plutôt mouillé, je suis partie en exploration, avec  mes bottes et mon appareil photo, et une bougie dans mon sac, au cas où... Et puis sur place j'ai trouvé que les couleurs de mon écharpe lui allaient bien...




Je vous souhaite un week-end aussi doux que le bleu vert passé de la porte de la cabane des rêves...

8 décembre 2011

Lectures du soir

C'est un des bonheurs des soirs d'automne ou d'hiver que de se pelotonner sous la couette, dans le halo doré de la lampe de chevet, avec la pénombre tout autour, un bon livre à la main. C'est presque encore meilleur quand le vent souffle ou que la pluie bat les carreaux. J'ai toujours aimé lire au lit et j'aime voir mes enfants découvrir ce plaisir, reprendre à leur compte, une fois leur lecture suffisamment fluide, ce moment de l'histoire du soir. Tous ces albums lus sur les genoux, ces images scrutées, dévorées, quand ils étaient trop petits pour lire tout seuls et que d'âpres négociations s'entamaient pour avoir "encore une histoire..."
Ce petit rituel du soir commence doucement avec Félix, mais n'est pas bien installé encore... Notre petit lecteur du jour n'est pas encore au quotidien lecteur du soir... Fatigué par sa journée de crèche il succombe parfois souvent encore -et moi avec lui- au plaisir tendre et partagé d'une tétée... Unique tétée quotidienne, "symbolique", faite plus de chaleur ou de tendresse que de lait... ce sont les dernières, les toutes dernières, alors on savoure. Voilà. De l'avantage (ou du désavantage) d'être le petit dernier, sans doute... (?) Bref, revenons aux livres...
Pendant qu'il tète, justement, le soir, près de moi dans le grand lit, je prends souvent un livre... et puis je le retrouve plus tard, quand j'ai enfin fait ce qu'il y avait à faire pour préparer un matin sans stress et éteint mon ordi.
Quand je suis très fatiguée, il arrive bien sûr que ce livre me tombe des mains (au sens propre parfois)...

Ce soir en allant coucher Félix, j'ai lu le livre de Tous les jours dimanche, ce livre que j'avais commandé quand Marion avait lancé son projet il y a quelques mois, et qui m'attendait ce soir dans ma boîte aux lettres au retour du boulot. Je l'avais acheté par curiosité et amitié, comme une marque de soutien à son dynamisme de se lancer dans cette aventure, et en souvenir aussi de cette pluvieuse après-midi de juillet où elle avait débarqué avec sa bande pour goûter à la maison. J'aime bien son blog qui est un des premiers que j'ai suivi régulièrement, ses photos et ses textes m'émeuvent parfois fort. La saga récente des commentaires, passés d'aigres-doux à carrément acides puis amers et de plus en plus envahissants, jusqu'à forcer la suppression de ce dialogue-là avec les lecteurs, m'a d'ailleurs laissée assez consternée...
J'avoue que n'étais pas persuadée par contre que le livre serait vraiment "un plus" par rapport au blog, mais bon, l'idée me plaisait d'avoir ce livre dans ma bibliothèque, comme une trace concrète aussi de toute cette aventure des blogs, pour le jour où tout cela sera loin derrière ... Ben oui, un jour on sera des vieilles dames, hein? et pas trop sages j'espère ;-)
Ce soir, dans la chambre un peu fraîche parce que la fenêtre était restée ouverte, et sous la lampe de chevet, j'ai ouvert le livre et je m'y suis plongée, je me suis laissé emmener. Je n'ai pas tout lu, pas encore, mais quand même presque tout et Félix avait rejoint son lit depuis longtemps quand je l'ai refermé... provisoirement. Et j'ai aimé son livre, vraiment. Vraiment. Sans doute est-il tombé au bon moment, après une semaine éprouvante, harassante, où j'avais besoin de retrouver ce bonheur simple de regarder autour de soi après une grande inspiration, et de se dire qu'il faut en profiter même si ça passe si vite, ou surtout parce que ça passe si vite...
Le plus émouvant étant sans doute d'y retrouver quelque chose de moi. Retrouver sous sa plume des émotions et des sensations intérieures, intimes, et pourtant partagées, liées à la maternité, aux naissances, à ce bonheur fatigant d'être mère de famille nombreuse...
Et les mots de Marion portent drôlement bien leurs habits de papier, je trouve. Ils gagnent en profondeur et en légèreté d'avoir été sélectionnés, choisis, associés aux plus belles photos, choisis aussi pour se répondre les uns aux autres.
Je crois savoir que quand je l'aurai fini pour de bon, ce livre restera vivant. Pour que je puisse en relire certains passages. Tenter les recettes des quatre saisons. Ou le prêter, par exemple à ma propre mère, d'ailleurs, car j'ai souvent pensé à elle en lisant ou relisant ces textes...
Alors merci, Marion, pour ce bonheur de lecture-là... :-)

11 novembre 2011

Comme dans un tableau

 Bon promis après j'arrête avec Venise... 
Mais cet après midi là sur le vaporetto, après une journée à déambuler dans les ruelles... le soir tombe, la lumière se fait plus douce...
Une beauté qui serre le coeur, qui donne presque le vertige... J'ai pensé à Monet, à Turner...
Juste un petit moment parfait...

7 octobre 2011

Encore le Rouge-Cloître

Fin d'après midi, dimanche dernier... ce dimanche d'automnété comme disait si bien Mme la Châtaigne. Il est 19h, les promeneurs quittent les bois, le parking est presque vide. Il fait encore presque 23°C. Une petite balade apéritive... La lumière est rasante et dorée...
et puis il a bien fallu rentrer. Redémarrer.  Une semaine de course folle, bien loin de ces images bucoliques... Boulot boulot boulot et gestion "à distance" des enfants, merci les amis, les baby-sitter, le GSM de Gilles... Un goût de vrai automne aussi, gris, bourrasques, pluie et feuilles trempées qui volent, la prudence (et la veste!) s'imposent pour prendre le vélo.
Déjà vendredi ! Le week-end s'ouvre à nouveau. La semaine est finie! et elle a passé si vite...
La maison pleine de bazar va se faire accueillante pour les amis qui débarquent ce soir. On allumera des bougies, on prendra un verre de vin... on pourra savourer...
Beau week-end d'automne à vous...

3 octobre 2011

Cosmos

Juste un bouquet pour agrémenter la cuisine... mon bureau du lundi 
faut que je m'y remette, d'ailleurs !!

21 septembre 2011

Juste un short à bretelles


et de nombreux, nombreux sourires croisés aujourd'hui...
(Je me demande pourquoi ;-)
Spéciale dédicace à Mir' qui m'a déniché cette merveille au marché aux puces, dans un tas de vêtements des années 50 et 60...

15 septembre 2011

Madame Pol

Sans doute elle existe au coin de chaque école, cette boulangerie... ou cette épicerie... qui vend aussi sandwiches et sucreries aux écoliers.

Là où on va chercher un peu de réconfort après une après-midi trop longue à la garderie, ou une petite récompense sucrée pour une très bonne note. Là où les enfants vont dépenser, les yeux brillants de fierté, les premières piécettes jaunes de leur "argent de poche". Là où on passe en courant le matin chercher un goûter ou un yaourt pour la collation "c'est le jour du produit laitier, on avait oublié"!

Je me souviens fort bien de celle de mon enfance, qui n'était pas aux portes de l'école mais bien à quelques pas de chez nous. La patronne était Mme Michaux, dans mon souvenir, elle a des cheveux bruns frisottants, un tablier bleu de ménagère, un bon sourire et de grandes lunettes. (J'ai rencontré il y a peu une Mme Michaux dans le cadre du boulot. Jeune et proprette , elle ne cadrait pas vraiment avec ma "Madamichaux" à moi et devait se demander pourquoi je lui souriais avec nostalgie ...)


Il y a bien sûr aussi l'immonde et inoubliable Miss Pratchett de Roald Dahl, dans "Moi Boy" et le mémorable "coup de la souris"...
Au coin de notre école, l'épicerie s'appelle "Bij Pol" (en flamand dans le texte, "Chez Pol", donc). On y trouve de tout depuis les lacets de chaussures aux gobelets en plastique, des conserves, du fromage râpé, des fruits et légumes... des surgelés pour dépanner les soirs où il est vraiment trop tard, ou une baguette qu'on couvrira de choco à la maison...

Mais on y vend, surtout, DES BONBONS. Des bonbons qu'ils choisissent si soigneusement que ce pourrait être un peu ridicule, si ce n'était pas aussi attendrissant. Pour éviter les discussions sans fin, à chaque passage devant l'épicerie, matin et soir, nous avions décrété le vendredi "Jour des Bonbons" quand Gilles était en classe d'accueil, il y a dix ans (dix ans?!!!). Le temps a passé, le rituel est resté. Je crois bien que les enfants ont appris les jours de la semaine surtout pour savoir combien de temps il fallait encore attendre "jusque vendredi"... "c'est vendredi aujourd'hui?" "euh non, mardi... il reste encore trois jours..."

Chaque vendredi donc, les enfants choisissent donc chacun quatre bonbons, qu'ils posent dans un petit bol en plastique jaune ou orange avant le passage sur la balance et ils ressortent avec leur précieux petit sachet (pourquoi 4? euh... parce que, c'est tout...Bon dans la vie on n'explique pas tout, hein? ) Attention, ça demande parfois discussion, ces quatre bonbons, parce que quatre, en principe, c'est quatre petits... ou deux gros... ou un gros et deux petits... toutes ces mesures étant très relatives, ça entraîne nombre de délicieuses négociations.

Je me souviens que pour fêter les naissances de Romane et Félix, ils ont pu acheter chacun NEUF bonbons, un par mois où on avait attendu le petit dernier. Une permission exceptionnelle qui s'inscrivait bien dans la rayonnante euphorie de ces naissances. :-)

Avec le temps, les épiciers nous connaissent bien, bien entendu. Oh, nous ne sommes pas les seuls! "Monsieur et Madame Pol" comme disent les enfants, tous deux flamands mais parlant français toute la journée avec leurs clients, se font un honneur de connaître tout le quartier, les enfants des trois écoles qui entourent leur épicerie (oui oui, ils ont choisi un coin stratégique!), le personnel de la bibliothèque-en-face, les ouvriers du chantier voisin, les employés de bureau, les ados de l'école secondaire, qui passent chercher qui un sandwich, qui un esquimau glacé,  ou des cigarettes, des bonbons, un kilo de pommes ou une bière fraîche. Autour d'eux dans la grande ville se crée une ambiance de quartier, presque de village.

Madame "Pol", donc, préfère tout de même se faire appeler par son propre prénom de Kristel, mais sourit aux enfants qui ont pris cette habitude. Au moment de la coupe du Monde de foot, elle vendait bien sûr les autocollants à collectionner, mais surtout avait sa propre boîte de cartes à échanger, ce qu'elle faisait les yeux dans les yeux avec chaque enfant intéressé, dans le plus grand sérieux. Elle élève parfois la voix quand il y a trop de désordre et d'agitation mais je l'ai déjà vue aussi fermer les yeux avec un clin d'oeil pour un chapardage de sucette...

Mardi, Mme Pol s'est rendu compte que les sandwiches commandés pour Martin et Romane étaient restés oubliés sur le comptoir... A midi, craignant qu'ils restent sans manger, elle les a confiés à une institutrice de l'école qui passait elle-même se ravitailler. Son attention, sa gentillesse spontanée m'ont touchée.

Quelques heures plus tard, j'ai appris qu'elle était malade. Que la fermeture de l'épicerie cet été ce n'était pas pour aller à la plage mais pour des traitements, pour mener la bataille contre un vilain crabe... Et que derrière son sourire aujourd'hui, de sept heures trente à dix-neuf heures, six jours sur sept, au comptoir de l'épicerie, il y a ce combat qui se poursuit. J'en suis émue bien sûr, attristée et en même temps je reste pleine d'espoir car il est devenu un peu intemporel, ce lieu, pour nous. Une institution, un pilier de notre quotidien, en quelque sorte. Et je n'imagine pas que Félix -qui a déjà tout compris et, quand on passe devant Bij Pol, répète déjà, plein d'espoir "Bom'bon? Bom'bon?"- arpente l'année prochaine les trottoirs de l'école sans ce petit rituel du vendredi...

Héhé... demain c'est justement vendredi, hein? Alors on passera chez Pol, c'est sûr. Et on essayera d'avoir le coeur moins serré parce qu'on croisera les doigts.
Que ce vendredi vous soit doux !