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8 décembre 2011

Lectures du soir

C'est un des bonheurs des soirs d'automne ou d'hiver que de se pelotonner sous la couette, dans le halo doré de la lampe de chevet, avec la pénombre tout autour, un bon livre à la main. C'est presque encore meilleur quand le vent souffle ou que la pluie bat les carreaux. J'ai toujours aimé lire au lit et j'aime voir mes enfants découvrir ce plaisir, reprendre à leur compte, une fois leur lecture suffisamment fluide, ce moment de l'histoire du soir. Tous ces albums lus sur les genoux, ces images scrutées, dévorées, quand ils étaient trop petits pour lire tout seuls et que d'âpres négociations s'entamaient pour avoir "encore une histoire..."
Ce petit rituel du soir commence doucement avec Félix, mais n'est pas bien installé encore... Notre petit lecteur du jour n'est pas encore au quotidien lecteur du soir... Fatigué par sa journée de crèche il succombe parfois souvent encore -et moi avec lui- au plaisir tendre et partagé d'une tétée... Unique tétée quotidienne, "symbolique", faite plus de chaleur ou de tendresse que de lait... ce sont les dernières, les toutes dernières, alors on savoure. Voilà. De l'avantage (ou du désavantage) d'être le petit dernier, sans doute... (?) Bref, revenons aux livres...
Pendant qu'il tète, justement, le soir, près de moi dans le grand lit, je prends souvent un livre... et puis je le retrouve plus tard, quand j'ai enfin fait ce qu'il y avait à faire pour préparer un matin sans stress et éteint mon ordi.
Quand je suis très fatiguée, il arrive bien sûr que ce livre me tombe des mains (au sens propre parfois)...

Ce soir en allant coucher Félix, j'ai lu le livre de Tous les jours dimanche, ce livre que j'avais commandé quand Marion avait lancé son projet il y a quelques mois, et qui m'attendait ce soir dans ma boîte aux lettres au retour du boulot. Je l'avais acheté par curiosité et amitié, comme une marque de soutien à son dynamisme de se lancer dans cette aventure, et en souvenir aussi de cette pluvieuse après-midi de juillet où elle avait débarqué avec sa bande pour goûter à la maison. J'aime bien son blog qui est un des premiers que j'ai suivi régulièrement, ses photos et ses textes m'émeuvent parfois fort. La saga récente des commentaires, passés d'aigres-doux à carrément acides puis amers et de plus en plus envahissants, jusqu'à forcer la suppression de ce dialogue-là avec les lecteurs, m'a d'ailleurs laissée assez consternée...
J'avoue que n'étais pas persuadée par contre que le livre serait vraiment "un plus" par rapport au blog, mais bon, l'idée me plaisait d'avoir ce livre dans ma bibliothèque, comme une trace concrète aussi de toute cette aventure des blogs, pour le jour où tout cela sera loin derrière ... Ben oui, un jour on sera des vieilles dames, hein? et pas trop sages j'espère ;-)
Ce soir, dans la chambre un peu fraîche parce que la fenêtre était restée ouverte, et sous la lampe de chevet, j'ai ouvert le livre et je m'y suis plongée, je me suis laissé emmener. Je n'ai pas tout lu, pas encore, mais quand même presque tout et Félix avait rejoint son lit depuis longtemps quand je l'ai refermé... provisoirement. Et j'ai aimé son livre, vraiment. Vraiment. Sans doute est-il tombé au bon moment, après une semaine éprouvante, harassante, où j'avais besoin de retrouver ce bonheur simple de regarder autour de soi après une grande inspiration, et de se dire qu'il faut en profiter même si ça passe si vite, ou surtout parce que ça passe si vite...
Le plus émouvant étant sans doute d'y retrouver quelque chose de moi. Retrouver sous sa plume des émotions et des sensations intérieures, intimes, et pourtant partagées, liées à la maternité, aux naissances, à ce bonheur fatigant d'être mère de famille nombreuse...
Et les mots de Marion portent drôlement bien leurs habits de papier, je trouve. Ils gagnent en profondeur et en légèreté d'avoir été sélectionnés, choisis, associés aux plus belles photos, choisis aussi pour se répondre les uns aux autres.
Je crois savoir que quand je l'aurai fini pour de bon, ce livre restera vivant. Pour que je puisse en relire certains passages. Tenter les recettes des quatre saisons. Ou le prêter, par exemple à ma propre mère, d'ailleurs, car j'ai souvent pensé à elle en lisant ou relisant ces textes...
Alors merci, Marion, pour ce bonheur de lecture-là... :-)

8 septembre 2011

Lire avant de savoir lire

Il y a un an, ce petit là devenait un lecteur. Tant de pages déjà tournées dans ce qui est devenu un rituel quotidien et même "multiquotidien" (euh, y'a un mot, sûrement?). Tant de bonheur partagé. Avec nous les parents, bien sûr. Des petits moments de complicité à déguster.
Avec les grands aussi, tout heureux de faire rire Félix par leurs intonations et leurs mimiques, mais aussi de retrouver les phrases, les paroles des comptines et chansons, les "surprises" sous les pop-up, qui ont bercé leurs premières lectures... je ne m'en lasse pas. Ni de les entendre. Ni de les regarder. Comme c'est bon, les livres...
(à propos, je déguste et essaie de faire durer, mais j'arrive inexorablement à la fin du tome I de IQ84... Je crois bien que demain je serai obligée d'aller chercher la suite! Pfff ils savent vraiment ce qu'ils font... :-/



28 février 2011

Ce qu'elle préfère

S'installer dans son petit coin. Et lire. 
Il n'y a pas de mots pour décrire le plaisir qu'elle y prend... 
Sa maîtresse est impressionnée. Moi aussi. La regarder m'émeut. 
J'ai tant de bons souvenirs de lecture... 
Je ne sais plus sur quel blog j'avais vu une recommandation pour "la boîte à histoires" de S. Morgenstern mais une chose est claire, ça a fait mouche... :-)

12 janvier 2011

Des contes pour les écoliers

Juste avant les vacances de Noël, c'était "la semaine du conte" dans l'école des enfants...
Chaque classe de maternelle et de primaire,
 des tout-petits de deux ans et demi aux préados de 12 ans,
 est accueillie pendant une heure
 par des "parents conteurs" dans un local de l'école (la salle des profs!) 
qui est vidé, réaménagé et décoré pour l'occasion. 

Depuis quelques années, c'est moi qui coordonne ce projet; 
mon rôle consiste surtout à recruter des volontaires, et à aménager un horaire "qui roule". 
On est une petite équipe pour les décors (3 ou 4), pour les contes eux-mêmes il faut un peu plus de monde
 (une vingtaine de parents environ, pour chaque classe il y a deux ou trois conteurs).
 Un projet qu'on essaie de mener à bien deux fois par an...
Un projet que les enseignants, et les enfants, attendent avec impatience 
et accueillent avec des étoiles dans les yeux !

Comme un cadeau pour l'école, pour les enseignants, et pour nos enfants...
Une ville dans la nuit, le décor de cette année...
L'année dernière, décor des Mille et Une Nuits...

22 novembre 2010

Lectures

Lollipop me demande de parler de mes livres... Alors j'en profite pour raconter mon histoire de lecture...
1.
Tout commence ou presque avec ce livre de Dick Bruna. Mon préféré. J'ai trois ou quatre ans et je le connais par coeur. Je le "lis" en même temps que ma maman. Le livre est perdu aujourd'hui mais je me souviens de l'histoire (un petit chien aide une maman qui "pleure toutes les larmes de son coeur" à retrouver sa petite fille perdue...) . C'est cela qui a décidé ma mère à m'apprendre elle même à lire, vers 4 ans et demi 5 ans, avec un livre de lecture de Daniel et Valérie. Exactement comme je le ferai moi-même pour Martin, vingt-cinq ans plus tard, avec la méthode des Alphas. 
Quand j'entre en grande section, donc, je "sais déjà lire"... et ce goût de lire ne me quittera plus... De l'époque où quand même on me lit des histoires, il en reste d'autres bien sûr. Le trésor qu'est la grande pile de "Belles Histoires de Pomme d'Api". Et puis "Odette" de Ph. Dumas, dont je garde un très joli souvenir...
2. Deuxième étape, trouver des livres à dévorer. Une fois dévorés les livres de la maison, ceux qu'on m'a offerts, les Comtesse de Ségur dans la (très vieille et précieuse) Bibliothèque Rose qui ont appartenu à ma grand-mère, les T. Trilby de ma mère (Ah, Moineau la Petite Libraire, hein Clem?), on fréquente les bibliothèques... La bibliothèque NELL, d'abord. Celle de la Ligue des Familles, ensuite. La première sortie seule que je suis autorisée à faire, vers 10 ans, c'est le quart d'heure de marche qui me conduit à la bibliothèque, avec mon sac de livres. J'y passe pour ainsi dire tous mes mercredis après-midi, à jouer dans la petite imprimerie ou pelotonnée dans les coussins de la "caverne aux histoires" avec des bouquins. Déjà à l'époque, j'adore relire mes livres préférés, et je peux les lire 10 ou 15 ou 20 fois sans problème. Je lis à voix haute pour ma mère, le soir, pendant qu'elle cuisine et s'affaire dans ses casseroles. Je lui lis ainsi de bout en bout "Le livre de Dorrie" de Marilyn Sachs. 
Bon s'il y a un auteur à garder de cette époque, je crois que ce sera Roald Dahl...
3. L'adolescence approche... je découvre de nouveaux bouquins, plus ou moins à l'eau de rose ("La bicyclette bleue" et consorts...) Je continue de me laisser transporter par les livres. Mais LA découverte de mes 16 ans, c'est J.D. Salinger (j'en ai déjà parlé ici, dans un des touts premiers posts de ce blog). 
4. Le suivant dans l'ordre chronologique, c'est Anouilh, dont je dévore le théâtre en commençant par Antigone. Ses paroles grinçantes sur le bonheur ou sur la vie adulte font sans doute écho à Salinger d'une certaine manière et Antigone est à mes yeux une soeur d'Holden Caulfield. 
5. Le lycée se termine et j'entre à l'université ; pour la première fois, j'ai une vraie amie qui partage mes lectures et me fait découvrir les siennes. Elle est une adepte de Julien Green, que je lis avec elle... Oh, Adrienne Mesurat, Moïra... Des héroïnes coincées dans des familles rigides, une part de mystère aussi, toujours. Un regard plutôt noir voire sinistre sur la jeunesse, quand j'y repense. On remplit à deux des pages et des pages de carnets de citations. 
6. Paul Eluard, que je découvre aussi... ce qui me rapproche de mon père, qui en est lui aussi un fervent lecteur et admirateur (la fille d'Eluard s'appelle Cécile et mon père à moi s'appelle Paul...). Je me souviens du jour où j'ai découvert le coeur battant ses oeuvres complètes en deux tomes La Pléiade dans la vitrine d'un bouquiniste de la cité universitaire... je les ai achetées sur le champ. 
7. John Irving, que nous découvrons ensemble, "Le Monde selon Garp" auquel Salinger me conduit (le 4e de couverture indique que "le Monde selon Garp pourrait être aux enfants de la crise ce que l'Attrape-Coeurs a été pour ceux des années 60". )
Je le lis rapidement en VO, ce livre dont Irving a dit espérer qu'il cause "a few smiles among the though minded and break a few softer hearts". (je fais partie des seconds, c'est clair...). Je lirai ensuite tous les autres et la sortie d'un de ses romans est à chaque fois une fête!
8. Il y en a d'autres, bien sûr, à cette période. Karen Blixen. Simone de Beauvoir et les "Mémoires d'une jeune fille rangée"Valérie Valère et "Le Pavillon des Enfants fous" qui me coupe le souffle. Mauriac dont je dévorais les romans achetés trois sous chez les bouquinistes, pendant les périodes d'examen (j'ai lu "Thérèse Desqueyroux" de la première à la dernière ligne, sans le lâcher, un après-midi de soit-disant "bloque" pré-examens...)
9. Je tombe amoureuse et je relis Boris Vian sur les conseils de J. Il me faut cette deuxième lecture pour accrocher vraiment à L'écume des jours qui reste sans doute à mes yeux une des plus belles histoires d'amour, mais aussi d'amitié...
10. Vers la fin de mes études je découvre Annie Ernaux, dont les livres (Une femme, entre autres) et l'écriture me marquent profondément. 
11. Enceinte de celui qui ne s'appelle pas encore Gilles, je me plonge dans Zola. Je m'étais mis en tête de lire pendant ma grossesse TOUS les Rougon-Macquart.  Je n'y arriverai pas mais j'en lis quand même onze... :-)
12. Gloups, plus que trois. Je dois encore citer Romain Gary (Emile Ajar) et La vie devant soi. Un livre indispensable, à mon sens. 
13. Il y a Haruki Murakami aussi, découvert plus récemment, mais dont j'ai lu en quelques mois tous les livres, et si je pouvais apprendre le japonais pour les lire en VO, et bien, ce serait encore mieux. Mon préféré reste "Danse danse danse", qui est depuis plus de deux ans sur ma table de chevet et que je ne me résous pas à ranger dans la bibliothèque. Je m'y replonge de temps en temps, en l'ouvrant au hasard, pour déguster quelques pages.  (Dans la filiation des auteurs, il faut savoir que Murakami est le traducteur en japonais de John Irving... si je ne devais garder que trois auteurs, ce sont ces trois-là : Salinger-Irving-Murakami, dont j'ai lu pour chacun "tous" les livres, et qui restent pour moi les plus importants). 
14. Bon, il faut clôturer, hein. Je passe vite sur Paul Auster, sur TC Boyle, sur I. Allende, sur Ph. Claudel, sur A. Ferney, dont j'aurais des choses à dire. Agnès Desarthe et "Mangez moi" qui se lit comme on mange un bonbon. Sur Emmanuel Carrère aussi, le dernier livre que j'ai achevé c'est "D'autres vies que la mienne" et je sais déjà que c'est un livre qui va compter pour moi. 
15. Encore un mot pour les auteurs de BD. J'ai déjà parlé ici de E. Davodeau et de Lulu Femme Nue. Il faudrait aussi parler de Taniguchi qui m'émeut si fort (Quartier lointain, le Journal de mon Père). De Trondheim et Lapinot, bien plus subtil et profond qu'il n'en a l'air (Aah, Vacances de Printemps, mon préféré je crois). De Rabigliati et de la série des "Paul" dont j'ai déjà parlé aussi. De Sfar et du Chat du Rabbin... du Combat Ordinaire de Manu Larcenet...  

Allez, pour terminer quelques mots pleins de sagesse : 
"Je déteste l'idée de forcer quelqu'un à lire, ou même l'idée que lire soit bon pour la santé ou pour la réussite sociale. Lire est un acte de sécession, on se retire du monde commun, on entre dans un monde parallèle. Il y a là de la protestation. De la rébellion. De l'inconscience. On perd son temps, comme disent les gens efficaces." (Geneviève Brisac)

27 août 2010

( this moment )



{this moment} - A Friday ritual. A single photo - no words - capturing a moment from the week. 
A simple, special, extraordinary moment. 
A moment I want to pause, savor and remember. 
Les autres chez Soulemama


J'ai retrouvé mon bon Martin. Grandi. La voix cassée. Sale. Rayonnant. :-) 
Martin a retrouvé son bon lit.  Un pyjama qui sent bon la lessive. Une couette douce et légère.
Il lit (et se régale de) "L'Atroce Abécédaire" de J. Sfar. 

31 mai 2010

Paul à Québec

`
"Paul à Québec", Michel Rabagliati, éditions de la Pastèque

Je ne suis pas la seule à en parler... 
Et d'ailleurs toute la série des "Paul" mérite largement tout le succès qu'elle a actuellement...
Mais c'est vrai que ce week-end cette lecture m'a particulièrement touchée. 
(au point que j'oublie d'aller chercher Martin qui m'attendait! hum, hum...)

Parce qu'il y a un an tout juste, 
on était au coeur du cyclone, 
nuits d'insomnies et de larmes et journées qui n'avaient pas de fin. 
 " Le temps déborde. Mon amour si léger prend le poids d'un supplice." (Eluard)
En sept jours, deux morts, deux enterrements, 
de grosses inquiétudes et une amniocentèse 
pour celui qui ne s'appelait pas encore Bidule -et encore moins Félix-, 
même si je crois que c'est dans cette semaine-là que ce prénom, sa promesse de bonheur, s'est imposé à moi 
l'attente angoissée des résultats et puis enfin le coeur qui explose de soulagement et de joie. 
Vie et mort qui s'enlacent...

Hier, on a été tous les six sur la tombe de cet arrière-grand-père à qui on a dit "au revoir" il y a un an, 
planter des fleurs d'été pour attirer abeilles et papillons,
lui présenter notre super Félix, 
lui murmurer en nous serrant les mains, tous ensemble, 
tous nos bons souvenirs, 
et dire merci pour toutes les bonnes choses reçues, depuis qu'il est parti...

23 avril 2010

( this moment ) 6°


{this moment} - A Friday ritual. A single photo - no words - capturing a moment from the week. A simple, special, extraordinary moment. A moment I want to pause, savor and remember.

Les autres chez Soulemama.

25 mars 2010

Livres en dégustation

J'adore quand dans les romans l'auteur prend la peine de détailler (même sommairement) ce que cuisinent ses personnages... ça me donne faim... et bien souvent je m'en inspire !
Je me souviens avoir cuisiné des petits artichauts italiens en lisant les enquêtes du Commissaire Brunetti de Donna Leon, des pâtes aux tomates fraîches et à la pancetta inspirées de "Sous le soleil de Toscane" de Mayes Frances, des nouilles japonaises au boeuf et poivron tout droit tombées d'un des premiers chapitres des "Chroniques de l'Oiseau à Ressort" de Murakami, des cordons bleus cuisinés par un personnage pourtant bien antipathique de "Talk Talk" de T.C. Boyle... (liste non exhaustive)
Ce soir, donc, boulettes au coriandre avec crème au cerfeuil et dés de tomates rôties tirés de "Mangez moi" de Agnès Desarthe (recette qui est devenue un classique chez nous)... (pour celles qui ont ce bouquin, voir p. 13... et celles qui ne l'ont pas, courez l'acheter, et pas pour ses recettes, mais parce que c'est un super chouette petit roman... qui donne la pêche!)
Je me rends compte en écrivant que ça ne me fait pas du tout le même effet quand on dit simplement ce que mangent les personnages... (j'oublie en général aussitôt, d'ailleurs...)


Ca m'amuse beaucoup, on se régale... en fait tout ça me met d'excellente humeur !
Allez, c'est pas tout d'en parler, je vais m'y mettre. Bon appétit!
Et si vous avez croisé des "recettes" dans vos bouquins préférés, n'hésitez pas... j'en cherche! Mettez moi l'eau à la bouche! ;-)

9 février 2010

Vive les livres!!

Un petit tour aux Petits Riens... et hop, quelques "nouveaux" bouquins dans mon cabas...


Beau choix... L'Ecole des Loisirs... Gallimard-Jeunesse... Cherchez Charlie...

Mais la préférence de Romane va encore à celui là :



(Pourtant on ne peut pas dire que l'illustratrice ait un tel talent...)
Et oui... C'est l'histoire des "Chaussons d'argent" qui fait rêver ma petite ballerine préférée... ;-)

3 février 2010

Hulul


Ah, celui-là, je l'adore...
Encore tout chaud de souvenirs d'enfance (ah, ce thé aux larmes...)
Plein des magnifiques images du spectacle du Théâtre du Papyrus (un des plus beaux que j'ai vus, je crois... et pourtant vu mon amour de ce livre, j'étais plutôt sceptique au départ!)
Quel plaisir de voir aujourd'hui les yeux de Romane qui pétillent quand je le lui lis!
Et puis ces histoires du soir, quel moment magique (on vient d'en reprendre pour 7 ou 8 ans au minimum... et ça me réjouit!)

29 janvier 2010

Conseil de bibliothécaire...



Toute ressemblance avec un personnage existant ou ayant existé serait bien entendu purement fortuite.

28 janvier 2010

Salinger est mort



La presse annonce ce soir la mort de JD Salinger, l'auteur notamment de "The catcher in the Rye" (l'Attrape-Coeurs, en français).
Il avait 91 ans...
Si j'en parle c'est que ce livre, l'Attrape-Coeurs (acheté à l'époque à la librairie de l'Inno où je ne me souviens avoir acheté aucun autre livre, certains y verront peut être un signe?), je l'ai lu à 16 ans, en 4e secondaire, en plein milieu d'une "crise d'adolescence", qui pour moi n'était ni turbulente ni joyeuse mais plutôt très sombre...
La lecture de ce livre a transformé ma vision du monde : je n'étais donc pas "la seule" à être "comme ça"?! Ca paraît sans doute très prétentieux, mais pour moi c'était extraordinaire... :-)
Dans ma vie, il y a clairement un "avant" et un "après" ce livre...
Je l'ai rapidement acheté et lu en VO, ainsi que les autres livres de Salinger... pas très nombreux, puisqu'il a ensuite choisi de ne plus publier et a vécu en ermite pendant plus de 50 ans.
L'influence de ces livres est restée présente par après, du choix de mon sujet de mémoire (Le passage à l'âge adulte) à celui d'autres livres qui ont aussi été marquants (Salinger m'a menée à John Irving, et John Irving à Murakami...), et sans doute reste présente dans mon boulot quotidien (enfin, en temps normal...) avec des ados...
En licences de psycho, je m'étais acheté un pull noir spécialement pour le porter le jour où mourraient Julien Green ou Salinger, histoire de n'être pas prise au dépourvu...
Touchée donc, ce soir, de cette annonce... avec un soupçon de nostalgie et de tendresse pour cette ado que j'étais...

Edit :
J'ai bien sûr encore ces quatre livres, dans leur version française et aussi en anglais; en recherchant hier le petit passage que F. m'avait envoyé par SMS, j'ai d'ailleurs retrouvé dans les exemplaires français les "corrections" que j'avais apportées d'un stylo rageur à la traduction... (et oui, j'étais comme ça à l'époque... ;-)

En VO donc :


"The best thing, though, in that museum, was that everything always stayed right were it was. Nobody'd move. You could go there a hundred thousand times (...). Nobody'd be different. The only thing that would be different would be you. Not that you'd be so much older or anything. It wouldn't be that, exactly. You'd be just different, that's all. You'd have an overcoat on this time. Or the kid that was your partner in line the last time had got scarlet fever and you'd have a new partner. Or you'd have a subsitute taking the class, instead of Miss Aigletiner. Or you'd heard your mother and father having a terrific fight in the bathroom. Or you'd just passed by one of those puddles in the street with gasoline rainbows in them. I mean you'd be different in some way - I can't explain what I mean. And even if I could, I'm not sure I 'd feel like it."
(The Catcher in the Rye)

"Oh God, if I'm anything by a clinical name, I'm a kind of paranoiac in reverse. I suspect people of plotting to make me happy."
(Raise High the Roof Beam, Carpenters)