Un gamin parmi tant d'autres

Vu aujourd'hui avec toute l'équipe dont je fais partie :  inédit ! une séance de ciné en lieu et place de dernière réunion de l'année...

Parce que l'histoire de Cyrille ressemble à celle de tant de gamins ou de gamines que nous accompagnons tant bien que mal dans leurs histoires compliquées et celles de leur famille...

Ces enfants sont des survivants, des héros. Parfois de bien pauvres héros. Mais la vie rayonne à travers eux, malgré et grâce à leur fragilité et leur violence. Comme le film, leurs histoires ne sont pas tristes, du moins pas seulement. Elles sont le plus souvent bouleversantes, à la fois dures et pleines d'espoir.

Cela me réjouit que le film ait reçu un prix à Cannes. En dehors du talent des Dardenne, je le considère un  peu comme un hommage à tous ces gamins... ces gamins dont la plupart des gens ne soupçonnent pas l'existence, ou presque.

Pas une minute à moi ! (2°)

En arrivant au boulot, dans un quartier déshérité, en plein coeur de la ville. 

Prêter pour une fois un regard à ces "mauvaises herbes" 

nées dans un interstice minuscule entre deux pavés.
La vie qui rayonne, fière, à travers elles,

malgré les murs gris, la saleté, l'indifférence des passants.
Dans la lumière du premier matin d'automne.

A cent à l'heure

Reprendre le boulot, retrouver le rythme d'alternance entre dedans et dehors... j'ai du mal à me passer d'un temps de transition au retour à la maison pourtant pas toujours simple à aménager... le besoin de souffler ou de "me rassembler" en rentrant du boulot avant d'être à eux, pas simple à conjuguer avec les besoins de mes petits (et de mes grands! mais cette semaine ils sont loin...)
Organiser les activités de la rentrée... En plus des mouvements de jeunesse qu'ils poursuivront tous les trois, pour les garçons c'est clair : foot foot foot! 4e année de club pour Gilles, 1e pour Martin. J'étais plutôt sceptique le concernant mais il a trouvé en sa marraine et puis en son Papa deux alliés et j'ai fini par céder... et là sa jubilation et sa motivation font plaisir à voir ! :-)
J'aimerais qu'il continue l'Italien aussi... parmi d'autres talents je le crois doué pour les langues!
Romane, elle, a du mal à faire un choix! Tout l'attire et l'enthousiasme : piscine, flûte, dessin, danse... elle ferait bien tout et j'avoue que j'ai du mal à faire les choix à sa place, tout en étant parfaitement convaincue que point trop n'en faut, que je ne veux pas faire taxi tous les jours et qu'elle a et aura aussi besoin de temps de respiration...
A propos de respiration, on parle beaucoup d'en prévoir une pour nous deux ce dont je rêve ("retrouver la liberté que peuvent procurer quelques jours de vacances sans enfants", j'ai beaucoup aimé ses mots aujourd'hui...) tout en sachant que ce sera(it) difficile pour moi de lâcher mon Félix... En même temps on vient de de renoncer, la mort dans l'âme, à un plan "à deux" avec des amis à Venise à la Toussaint, parce que pour moi ces temps de vacances scolaires appartiennent d'abord aux enfants... On les mène "à la rude" pendant les semaines scolaires, en faisant appel à leur autonomie et à tout le réseau, grands parents, amis, baby-sitters, pour que ça roule malgré un engagement professionnel intense dans nos boulots respectifs... et ça tient, je pense, parce que les temps de vacances scolaires sont de vrais moments de mise au vert et de détente en famille, de respiration pour eux comme pour nous... et pas dans un esprit de sacrifice, hein! Ces moments-là de famille nombreuse sont au contraire les meilleurs ....
Pfff ... si j'essaie d'être honnête je crois que je veux tout et ne renoncer à rien, c'est grave Docteur?  
Allez, j'vais mettre mon p'tit gars au bain et puis faire le dîner et puis et puis et puis... mais dans une maison propre youhou c'était la rentrée de l'aide ménagère aussi aujourd'hui !!

Dimanche de fin d'été

Regarder encore et encore les photos des vacances, et rêver / préparer une valise pour Martin qui part une semaine en stage de foot / réserver sur Internet les courses de la semaine /  acheter plein de fruits au marché : fraises, mirabelles, melons, prunes /sortir la sorbetière de son sommeil de la cave / profiter jusqu'au bout des goûts de l'été / remettre au travail la machine à laver / tenter de me convaincre de ranger la maison / tourner en boucle sur la pensée que pour moi la rentrée c'est demain...

Vivre!

Une semaine marathon qui s'achève.
Organisation, un maître mot.
Penser à demain, à dans deux heures, à dans une heure. Avoir en tête en permanence les grandes lignes des six "agendas", pour repérer les incohérence ou les "trous", et trouver des solutions. Apprendre à être ordonné. Leur apprendre, aussi, si possible.
Lister. Planifier...

Pourtant... je voudrais lever le nez et prendre le temps de respirer les parfums qui flottent dans l'air. D'admirer les petits riens qui font la beauté de nos jours. D'écouter avec les oreilles et le coeur les bruits de la ville, le chant des oiseaux, leurs petites histoires d'école, les babillages chantants de Félix. De savourer le plaisir d'être ensemble et la saveur des bons p'tits plats. De vibrer avec leurs émotions d'enfant, intenses et pleines, simples et compliquées à la fois.

Ne pas oublier de vivre. Etre témoin et passeur de ça aussi... de ça d'abord. De ça surtout...
Apprendre le nom des arbres ou les tables de multiplication ? Regarder la télé ou la nuit étoilée ? ("C'est un Papa")  

Allez, le week-end arrive... pourvu qu'il nous réserve un coin de ciel bleu...

Pensée magique

Tout commence hier soir... 

Carbonara en terrasse avec les voisines... Petits spectacles de danse des enfants à l'apéro et au dessert... Comme un petit air de week-end, de vacances qui flotte dans la douceur de l'air. 

Hmm, envie d'en profiter, même si reste quand même dans un coin de ma tête que ce vendredi je n'ai PAS congé mais bien trois heures de cours à donner... un chapitre que je connais bien, certes, mais ce ne serait quand même pas du luxe de préparer...

Malgré tout, une fois les enfants couchés, J. part boire un verre avec ses collègues, et moi ... je ne me mets pas au boulot. La flemme. Je me promène de blog en blog. 

Je découvre notamment celui-ci (cliquez sur la photo), j'en lis des pages et des pages...
Elle donne envie de New York cette photo... moi je croise les doigts, un petit city trip en amoureux se profile pour octobre :-)

Bien trop tard, j'arrive enfin à me décoller de la blogo pour me plonger un peu dans mon cours, mais pff, décidément le courage me manque. Tant pis...  j'improviserai! J'éteins l'ordi et monte me coucher. C'est là que je retrouve mon bouquin sur ma table de nuit... une page mène à une autre puis à une autre... (eh oui les policiers c'est comme ça... et puis je n'aime pas m'endormir quand J. n'est pas rentré...) 

Au final quand le réveil sonne ce matin, les conditions ne sont pas géniales pour "assurer" avec la pêche trois heures durant un cours non préparé... je suis de mauvaise humeur... et en plus je dois me dépêcher pour que tout le monde soit prêt à temps. Un de ces matins énervés dont on se passerait bien... Je me surprends à espérer une panne de voiture (improbable, elle est neuve) pour m'empêcher d'aller donner cours...

Je dépose Félix en vitesse à la crèche, essayer d'éviter d'être EN PLUS en retard... D'ailleurs... les files me paraissent plus longues que d'habitude... ? 

C'est alors que j'entends le radioguidage : "en raison de travaux sur l'E411, la circulation est quasiment à l'arrêt sur près de 15 km. Comptez 1h40 de temps de parcours entre Bruxelles et Wavre"... (Mes cours c'est à Louvain la Neuve, sortie juste après Wavre sur l'autoroute en question). 

Mon cours est censé commencer dans 25 minutes, ça commence à sentir le roussi... Je fais quand même bravement demi tour jusqu'à la gare la plus proche, mais rien à faire évidemment, le "quart d'heure académique" serait largement dépassé le temps que j'arrive... 

Je passe de radio en radio pour ré-entendre l'info, j'ai quand même un doute, n'ai-je pas "inventé" tout ça tant ma flemme était grande? Mais... oui oui, c'est confirmé, les files ne font que s'allonger... Il ne me reste plus qu'à annuler. 

Hum hum, j'ai fait de mon mieux pour paraître désolée au téléphone... :-)

Malgré tout un reste de culpabilité m'a empêchée de profiter à fond de cette matinée "volée"... mais au moins j'ai pu remplir le frigo sans Félix et sans stress!

Bon pour lundi je prépare vraiment, hein? Ca ne marchera pas deux fois un truc pareil... :-)

La fièvre du dimanche après-midi

La maison est calme. Mes fans de foot sont partis supporter leur équipe favorite.
Comme on n'a pas la télé...-je pourrais sans doute faire un billet à ce sujet un jour- pour ce match décisif heureusement une famille accueillante leur a ouvert sa porte!
Romane joue avec une copine "à ranger sa chambre" (cool ce genre de jeux!... on va voir si ça dure...) Mon tout-petit dort...

Et moi... je m'attelle à la préparation de la semaine. Une semaine où je vais bosser tous les jours...
Les menus sont faits, le frigo est plein...
La machine à laver tourne à plein régime, le linge propre est trié et prêt à regagner les tiroirs.
Ranger un peu la maison...
Réfléchir aux activités de chacun cette semaine, préparer sacs de sport et de piscine...
Je ne crois pas que ce soit à la base "dans ma nature" (plutôt désordonnée pour dire les choses poliment), mais j'ai appris à aimer tout organiser, anticiper, réfléchir "un coup plus loin"...
Tenter ainsi d'éviter le coup de stress du matin, cet énervement qui contamine rapidement toute la famille et qui me coupe le souffle dont j'ai pourtant bien besoin... Anticiper pour démarrer aussi sereinement que possible...

Et puis je profite de ce post pour remercier ma super-couturière-de-maman, celle à qui je ne peux m'empêcher de passer commande notamment suite à l'inspiration trouvée sur vos blogs...
Voici ses deux dernières réalisations :
un plaid patchwork...

une belle petite tunique pour Félix...

Merci petite-Maman-aux-doigts-d-or!